Sexe, sentiments, genre… Qui je suis vraiment ?

Quand on change, qu’on devient indépendant, c’est normal de se poser des questions sur qui on est, sur ce qu’on veut vraiment. On peut avoir besoin de se définir, de poser des mots sur ce que l’on ressent et sur qui on est. Mais comment savoir ?

Temps de lecture : 3 min
Jeune aux cheveux bleus souriant

Comment savoir qui je suis ?  

Qui tu es, c’est ton identité. Tu peux avoir besoin d’utiliser des mots pour expliquer qui tu es et ce que tu ressens. 

Alors qu’est-ce qui te définit ? Ton genre ? Ton orientation ? Tes passions ? Le sport que tu pratiques ? Ton style de musique ? Ta manière de t’habiller ? En réalité, il y a plein de dimensions qui disent qui tu es. 

Un seul mot ne pourra jamais te définir entièrement. Ton voisin de classe est un garçon hétéro ? Ça ne te dit pas qu’il adore aussi les petits chiens roux et fait une super mousse au chocolat !

Est-ce que je dois me définir ?

Si tu en éprouves le besoin, oui.

Mais sinon, il n’est pas urgent de te définir, ni de rentrer dans une case. Savoir qui tu es, savoir qui tu aimes, ça prend du temps. Et ça peut aussi évoluer au fil de tes expériences et des personnes que tu vas rencontrer.  Ce qui est sûr, c’est que tu es le/la seul-e à pouvoir te définir. 

Trouver sa tribu

Quand tu commences à te connaître, à te comprendre, tu peux avoir envie d’en parler. De dire « Je suis... ça ».  « Ça » peut devenir une part très forte de ton identité.  

C’est utile pour trouver des gens qui ont vécu les mêmes expériences que toi ou ont les mêmes centres d’intérêt. C’est un peu comme appartenir à une tribu, avoir des référentiels communs et trouver du soutien. Tout de suite, sans avoir à raconter toute sa vie, on se comprend.

Se définir, c’est aussi beaucoup expliquer

Les mots que tu choisiras pour parler de toi et de tes expériences t’aideront à te raconter. Certains sont assez courants, comme ceux qui concernent l’orientation sexuelle : gay, lesbienne, bi, hétéro, par exemple. D’autres commencent à l’être un peu plus, comme ceux qui sont liés à l’identité de genre : cis, trans, non-binaire... Et enfin certains relativement récents et peu connus : aro (aromantique), ace (asexuel) et bien d’autres.

On te posera sûrement des questions et tu devras probablement expliquer. À tes parents, ta famille, certains de tes potes, de tes profs... Ça peut te paraître fatiguant et te donner l’impression de ne pas être compris-e.

Évoluer

Au fil du temps, et des nouvelles expériences, on a aussi le droit de changer. Certaines choses restent constantes, d’autres évoluent. Les mots que tu vas utiliser pour te définir vont peut-être changer avec le temps. 

Mais il faut que ce soit ton choix. Ne laisse personne choisir ces mots pour toi ou les utiliser pour te faire du mal ou te faire peur.

Alors comment savoir si tu veux utiliser tel ou tel mot pour parler de toi ? 

Tu peux te demander comment ils te font te sentir. Si le mot que tu choisis t’apporte de la joie, te permet de te sentir plus fort-e et de créer du lien avec d’autres personnes, alors tu peux y aller.

Par contre, si tu as l’impression qu’il t’enferme, que tu es obligé-e de faire des choses qui ne te plaisent pas pour pouvoir l’utiliser et être reconnu-e par les autres personnes qui se définissent ainsi, stop !

Le plus dur, c’est de faire la différence entre ce que toi tu ressens et ce que les autres pensent. Compliqué ! En particulier si tu sens au fond de toi que tu ne seras pas facilement accepté-e par ton entourage. 

À qui en parler ?

Si tu es un peu perdu-e et que tu as des questions, voici une liste de contacts utiles. Tu pourras discuter anonymement avec des personnes de confiance, qui connaissent ces sujets et qui pourront te conseiller : 

  • le chat de ce site, 7 j/7, de 9 h à 22 h ;
  • la Ligne Azur, 7 j/7 de 8 h à 23 h, au 0 810 20 30 40 (coût d’une communication locale) ;
  • le Fil Santé Jeunes, 7 j/7 de 9 h à 23 h, au 0800 235 236 (gratuit même d’un smartphone).
Mise à jour le 27/11/2023

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Vos questions

Comment savoir si j'aime les garçons ou les filles ?

Il n’y a pas de recette. C’est normal de te poser ces questions, tu n’as pas à t’inquiéter si ce n’est pas clair pour toi aujourd’hui. Tes préférences vont se préciser avec le temps, rien ne presse pour trouver les réponses. Dis-toi que tes attirances, même si elles varient, n'ont rien d'inquiétant ou d’anormal. Si tu te sens en décalage et que tu en souffres, discutes-en avec l’équipe de la Ligne Azur (appel anonyme et gratuit). Tu peux l’appeler au 0 810 20 30 40, 7 j/7 de 8 h à 23 h. Tu peux aussi contacter les équipes de Fil Santé Jeunes, 7 j/7 de 9 h à 23 h au 0800 235 236 (gratuit même d’un smartphone).

Le genre, c’est quoi ?

C’est le fait d’être une fille, un garçon ou une personne non binaire. Si tu nais avec un vagin, on considère que tu es une fille. Si tu nais avec un pénis, on considère que tu es un garçon. Parfois, tu ne te sens appartenir à aucune de ces deux cases : tu es non binaire. Et parfois, tu ne te sens pas appartenir à la case liée à ton sexe biologique (pénis ou vagin) : tu es alors une personne trans.

Est-ce que je peux me sentir garçon si j’ai un corps de fille ?

Oui. Cela arrive également dans l’autre sens : on peut se sentir fille dans un corps de garçon. On dit alors qu’on est « trans » (les organes génitaux et le ressenti du genre ne sont pas en accord). Il est normal que tu te questionnes, et il ne faut pas en avoir honte. Si tu veux en parler, tu peux contacter Fil santé jeunes, 7 j/7 de 9 h à 23 h au 0800 235 236 (gratuit même d’un smartphone) ou via le chat sur le site Onsexprime, ou encore la Ligne Azur, 7 j/7, de 8 h à 23 h au 0 810 20 30 40. Pour en savoir plus, tu peux lire l’article qui en parle.